OBAMA-GENERATION-DREAM'S

For a New World, a New dream, a new generation!!!

posté le 10-11-2008 à 22:20:20

Lettre à Barack Hussein Obama Hommage au symbole de la part d’une Africaine

Je me souviens de ma première rencontre médiatique avec toi en cet hiver 2004. J’avais proposé un portrait radiophonique de ce nouveau venu en politique aux Etats-Unis, toi, durant une escapade germanique. Ta personne, moitié kényane, m’avait intriguée. Un métis promis à une belle carrière politique dans le camp démocrate qu’il avait subjugué, quelques mois plus tôt, lors d’un éblouissant discours durant la convention du parti. Aujourd’hui, nous en avons la confirmation : tu es à la Maison Blanche. Sujet fait, expérience germanique terminée, j’ai repris mes bagages et je suis rentrée à Paris. Je t’ai un peu oublié. L’Amérique, c’est si loin…

 

Puis nous voilà en janvier 2008, les primaires américaines démarrent. Tu étais revenu au-devant de la scène et tu allais même gagner l’Iowa le 3 janvier, petit Etat réputé conservateur où une victoire est toujours de bon augure dans la course à l’investiture démocrate. Tu battais la grande Hillary Clinton, favorite des démocrates. Quelle audace ! Celle d’espérer bien sûr ! (le titre de ta biographie : The Audacity of Hope : Thoughts on Reclaiming the American Dream). Je ne t’imaginais pas un seul instant victorieux du duel démocrate. Tu l’as été ! Puis, Hillary Clinton a repris la main. Les choses reprenaient leur cours. Mais au fond du cœur de beaucoup, la flamme de l’espoir brûlait désormais accompagnée d’une lucidité liée à une Histoire faite de traite négrière, d’esclavage et de colonisation.

Pendant 11 mois, j’ai veillé pour suivre sur CNN tes discours et le compte-rendu de la trépidante campagne américaine puisque les chances d’un sémillant démocrate, Noir de surcroît, se confirmaient un peu plus chaque jour. Avec ma copine Natacha, nous avons mis nos réveils respectifs. Le soir ou l’aube de ton discours d’investiture, elle m’a réveillée trois fois pour que je te suive en direct et écoute ce beau discours-programme qu’il ne te sera pas facile d’appliquer à la lettre. Ce n’était que le prélude de celui que tu as prononcé mercredi matin, pour nous les Français. Suivre ta campagne est loin d’avoir été une cure de sommeil. La nuit du 4 novembre a été d’ailleurs mémorable et merveilleuse, mais j’en porte encore les séquelles au moment où je t’écris ces mots.

 

Il est environ 5h du matin, à Paris, quand CNN annonce, que compte tenu de leurs estimations, tu es élu 44e président des Etats-Unis. Un miracle en direct ! En quelques minutes, tu es devenu une icône du 21e siècle. Le premier Africain-Américain à occuper le Bureau ovale, 150 ans après l’abolition de l’esclavage, le vote du nouveau Civil Rights Act (loi sur les droits civiques) en 1964 et le Voting Rights Act (loi sur le droit de vote) en 1965 qui mettent fin, du moins sur le papier, à la ségrégation raciale aux Etats-Unis.

 

Pour les Noirs d’Amérique, tu es l’incarnation du rêve de Martin Luther King. « Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. », affirmait-il alors le 28 août 1963 lors de la Marche de Washington. Toi, Barack Hussein Obama, tu a été justement élu sur ta personnalité et la couleur caramel de ta peau n’a pas empêché une majorité d’Américains blancs de te choisir. Le rêve de Martin Luther King, tu l’as actualisé pour les Africains-Américains. Ils représentent 13% de la population américaine, sont souvent les plus pauvres [1], et plus de 4,5 millions ont perdu leurs droits civiques à cause de leurs démêlés judiciaires.

En Afrique, tout aussi mal lotis sur le plan matériel, tu es devenu aussi synonyme d’espoir. Tu ne changeras peut-être rien dans la politique africaine de l’Oncle Sam, mais grâce à toi, les Africains sont désormais « proud to be black » (fiers d’être Noir). Surtout au Kenya, la patrie de ton père, où le mercredi 5 novembre a été déclaré férié en hommage à ta victoire présidentielle. Là-bas, ton leitmotiv « Yes, we can », que l’on doit à l’architecte de ta campagne David Axelrod et transformé depuis en « Yes, we did », se dit en swahili « Nduo Tunawesa ».

Ton accession à la magistrature, Barack Obama, est un symbole, pas seulement pour la cause noire aux Etats-Unis, pour l’Afrique, mais aussi pour l’humanité. Tes origines européennes, africaines, indiennes (d’Amérique) par ta grand-mère, Madelyn Dunham, native du Texas, que tu viens de perdre, ton séjour en terre indonésienne chez ton beau-père, en Asie, font de toi un homme à la croisée des mondes. Ton parcours est aussi celui d’un chrétien, né d’un père musulman non pratiquant et qui a vécu dans le plus grand pays musulman du monde, l’Indonésie. Un autre symbole quand les valeurs du monde chrétien semblent s’opposer à celles des musulmans dans les représentations des extrémistes des deux bords. Métis, tu l’es à plus d’un titre, toi que l’on considère chez toi comme Noir et qui, comme nous le dirions par ici, revendique ta négritude. Ton union avec Michelle Robinson, descendante d’esclave, font de ta progéniture le fruit de la réconciliation entre l’Afrique et ses fils exilés de force en Amérique. Enfin, le nom qu’on te donnât à ta naissance ne pouvait que présager d’un destin exceptionnel. En arabe et en hébreu, Barack veut dire « béni », en swahili ton prénom signifie « bénédiction » et ton patronyme Obama signifie « lance enflammée ». Au passage, Hussein, ton deuxième prénom, qui t’a valu d’être associé à Oussama Ben Laden, l’ennemi numéro un de l’administration Bush et de l’Amérique, se traduit par « bon et beau » en arabe.

 

A Paris, où les diasporas noires ne savent plus où donner de la tête pour se faire une place dans leur propre pays, tu es l’incarnation de leur besoin de reconnaissance. Il y a quelques mois, alors que je faisais la queue dans une gare parisienne, des Noirs se plaignaient que d’autres ne respectaient pas l’ordre de la file. Et l’un d’eux, d’origine camerounaise, de rétorquer excédé : « Les Noirs, ce n’est pas possible ! ». La réponse d’un Africain d’origine guinéenne, accompagné de son fils certainement né en France, a alors fusé : « Moi, je suis plus que jamais fier d’être Noir depuis que Barack Obama peut devenir président des Etats-Unis ». Pendant la soirée électorale dans la capitale française, une Franco-camerounaise affirmait que les noms d’origine africaine ne seraient plus considérés comme bizarres dans la société française. Car le patronyme Obama, que l’on retrouve d’ailleurs aussi au Cameroun, permettra désormais de se familiariser avec ce type de noms.

 

Quelques heures après ta victoire, il est encore difficile de croire et de mesurer la portée de ton élection qui n’était pas envisageable, il y a seulement une dizaine d’années encore. En 1999, le prix Nobel de littérature pour son livre Beloved, l’Africaine-Américaine Toni Morisson, qui a soutenu Barack Obama, disait de Bill Clinton qu’il était le premier président noir des Etats-Unis. « Plus noir que toute personne réelle qui puisse être élue durant la vie de nos enfants ». A Chicago, alors que tu prononçais ton discours de victoire, les larmes de l’Africaine-Américaine Oprah Winfrey, la plus puissante femme du paysage audiovisuel américain, productrice et héroïne de l’adaptation cinématographique de Beloved, et de Jesse Jackson, héritier de la lutte du pasteur King, candidat malheureux par deux fois à l’investiture démocrate, en disaient long sur le chemin parcouru par les Noirs aux Etats-Unis.

Tu l’as dit, ton histoire ne pouvait être possible que dans le Nouveau Monde. L’Amérique nous aura montrés qu’elle pouvait produire le meilleur et le pire : toi, élu président, ou Bush et Guantanamo. Les Américains, que l’on dit souvent bigots, conservateurs et incultes, ont montré qu’ils ne t’ont pas jugé sur ta couleur de peau, signant la mort de l’effet Bradley [2] que des partisans redoutaient tant. Ils ont retenu ta compétence, tes qualités de meneur d’hommes qui sait s’entourer, en phase avec son époque – tu as fait un usage inouï du Net dans ta campagne –, et ton charisme. On retiendra par-dessus tout que les fils de la nation la plus puissante du monde, celle du Melting Pot, ont pensé que tu étais capable de les conduire en ces temps tourmentés. A travers ton élection, comme le disait des Africains-Américains interviewés à Harlem, c’est le début de la « rédemption » pour cette Amérique blanche au passé esclavagiste et ségrégationniste. C’est l’amorce de la réconciliation entre Blancs et Noirs américains, voire entre tous les Noirs et les Blancs du monde entier. « Toutes les "minorités" américaines savent maintenant que l’Amérique n’est pas fondamentalement raciste et dominée par les Blancs », dixit, l’écrivain congolais Alain Mabanckou, prix Renaudot 2006. Pour le paraphraser, je dirai même plus : les Noirs et les assimilés, victimes du racisme et des humiliations inhérentes, sauront désormais que leur agresseur n’est que l’exception qui confirme la règle. Ce n’est pas seulement qu’au travers d’Hollywood que les Etats-Unis produisent et véhiculent des valeurs holistiques. Avec ton élection, l’Amérique prouve qu’elle se renouvelle et évolue au sens le plus noble du terme, justifiant ainsi son leadership politique, économique et culturel.

Monsieur le président Barack Obama, votre métissage, l’homme que vous êtes - celui qui a prononcé ce fameux discours sur la race qui consacre, dit-on, « l’Amérique post-raciale »-, nous rappelle et nous rappellera, à travers les âges, que le racisme est un non-sens parce que nous appartenons tous à une seule et même race : celle des Homo sapiens sapiens, descendants de Lucie l’Africaine. Comme ton site le dit désormais, le changement peut arriver (« Change can happen ») et il arrivera.

[1] Vingt-cinq pour cent des Africains-Américains vivent sous le seuil de pauvreté contre 8% pour les Blancs

[2] L’effet Bradley désigne le phénomène par lequel un candidat noir plébiscité par un électorat blanc subit la défection de celui-ci au moment du vote pour des raisons raciales.

 

Falila Gbadamassi

 


 
 
posté le 10-11-2008 à 08:46:17

Obama prêt à revenir sur plusieurs décisions de Bush

Obama prêt à revenir sur plusieurs décisions de Bush

Barack Obama

Photo AFP

 

Steven Hurst
Associated Press

Le président-élu américain Barack Obama envisage de remettre en cause rapidement plusieurs décisions personnelles controversées de son prédécesseur George W. Bush, comme celles de limiter la recherche sur les cellules souche ou d'autoriser des forages pétroliers et gaziers, a fait savoir dimanche le chef de son équipe de transition.

George W. Bush a pris récemment des mesures controversées par décrets présidentiels, sans attendre qu'un texte de loi soit adopté par le Congrès. Et Barack Obama compte revenir sur certaines de ces décisions également par décrets présidentiels lorsqu'il aura pris ses fonctions à la Maison Blanche le 20 janvier, a expliqué John Podesta, chef de son équipe de transition.

«Sur la recherche sur les cellules souches, dans un certain nombre de domaines, on voit l'administration Bush, même à l'heure actuelle, avancer de façon agressive pour faire des choses qui, je pense, ne sont probablement pas de l'intérêt du pays», a déclaré M. Podesta sur la chaîne Fox Television.

Le républicain Bush a pris un décret présidentiel limitant le financement fédéral de la recherche sur les cellules souche, une position défendue par les opposants au droit à l'avortement. Le démocrate Obama, au contraire, est favorable à un renforcement du financement public dans ce domaine afin d'encourager la recherche et la découverte de traitements pour des maladies comme celle d'Alzheimer.

Autre exemple: le Bureau fédéral de gestion des terres a décidé d'ouvrir une superficie de quelque 145.000 hectares de terrains publics dans l'Etat de l'Utah à la prospection en hydrocarbures sous forme de forages pétroliers et gaziers, au grand dam des défenseurs de l'environnement.

«Ils veulent faire des forages pétroliers et gaziers dans certaines des terres les plus sensibles et fragiles de l'Utah», a estimé M. Podesta. «Je crois que c'est une erreur.»

Dans le passé, les présidents ont souvent eu recours au procédé du décret présidentiel pour imposer certains choix politiques et fixer des priorités, y compris en tout début de mandat. Ainsi, par exemple, l'une des premières décisions de l'actuel président George W. Bush lorsqu'il a succédé au démocrate Bill Clinton à la Maison Blanche en janvier 2001 a été de rétablir toutes les restrictions à l'avortement dans les territoires américains d'outre-mer.

 

 

US President-elect Barack Obama will seek to reverse Bush administration policies when he enters office on 20 January, his transition chief said.

John Podesta said executive orders by President George W Bush on issues such as stem cell research and oil drilling were at odds with Mr Obama's views.

He said they could be easily repealed as no Congressional action was needed.

On Monday Mr Obama and Mr Bush will hold their first meeting since the Democrat's election victory.

Mr Obama, his wife, Michelle, and their two daughters - Malia, 10, and Sasha, seven - will be given a tour of their new home at the White House.

Afterwards the president-elect and Mr Bush are expected to hold what Mr Obama has described as "substantive talks".

'Deliberate haste'

"I'm not going to anticipate problems. I'm going to go in there with a spirit of bipartisanship," Mr Obama said on Friday, at his first news conference as president-elect.

The meeting has been arranged with unusual haste - analysts say this is in part because the US is at war, and also the transition is taking place in the midst of an economic crisis.

Mr Obama has said that dealing with the economy is his top priority, and that he will move with "deliberate haste" to choose his cabinet.

Speaking on Fox News, Mr Podesta said Mr Obama's team was working hard to "build up that core economic team".

Mr Podesta said the incoming administration was also scrutinising many of the executive orders signed by President Bush "on stem cell research, on a number of areas".

"You see the Bush administration even today moving aggressively to do things I think are not in the interest of the country."

He said the executive orders could be repealed or amended quickly by the new administration because no Congressional action was required.

"I think we'll see the president do that," Mr Podesta said.

One matter he highlighted was the Bush administration's attempts to authorise oil and gas drilling in Utah.

"[Obama is] a transformational figure, and I think he's going to transform the way government acts as we move forward," Mr Podesta said.

The co-chair of Mr Obama's transition team, Valerie Jarrett, said there could be a diverse, bipartisan cabinet.

"I'm confident his administration will include people from all perspectives," she said.

Mr Bush's chief of staff, Josh Bolten, pledged a smooth transition.

"If a crisis hits on January 21, they're the ones who are going to have to deal with it. We need to make sure that they're as well prepared as possible," Mr Bolten said.

BBC

 


Commentaires

 

1. johnnydu51  le 10-11-2008 à 10:07:19  (site)

bonjour je vein te redre visite dans ton univere et te souhaiter une bonne journee
Hebergeur d'images

 
 
 
 

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