En période de crise, les leaders s'imposent en misant sur leurs
qualités personnelles plutôt que sur leur expertise technique, comme la
plupart des managers.
C'est lorsqu'on est environné de tous les
dangers qu'il n'en faut en redouter aucun : en ces temps de crise, Sun
Tzu, le penseur chinois fétiche des dirigeants, reprend du service. «
Le leader qui sait anticiper et qui veut en être, loin de se
recroqueviller dans une attitude défensive, doit se dépêcher de
répondre au mouvement par le mouvement », estime Laurent Buratti,
président du directoire de Transformance, un cabinet à la croisée du
coaching et du conseil.
Car c'est en effet aussi dans les
moments les plus chahutés que les meilleures opportunités se
présentent. Mais, dans un contexte économique aussi secoué
qu'aujourd'hui, nombre de dirigeants, attentistes ou pétrifiés, peinent
à s'adapter .
« La crise est un révélateur »
« La crise est un révélateur ». « Un révélateur de leaders, de lâches, de courage, d'insuffisance managériale, etc. »
Un avis que partage Arnaud Lévêque du cabinet Wega Conseil :
« La crise ne laisse personne indemne. Elle confronte chacun à ses
peurs et à ses comportements de survie : déni de réalité, colères,
abattement, fuite, incapacités à assumer un rôle d'autorité ou de
soumission, incapacité à décider dans les temps, confrontation des
valeurs, difficultés à s'exposer, à s'exprimer ou à canaliser
l'émotion. » La liste n'est pas limitative.
« En ces périodes
clefs, le leader s'expose, paie de sa personne et sait tirer partie de
qualités bien plus personnelles que techniques », explique Laurent
Buratti. Autant de caractéristiques qui le séparent du simple manager.
Le leader sait donner le ton, délivrer un message mobilisateur, rendre
crédible un projet ou bien une ambition. Pas nécessairement le manager.
La raison ? Le leader est avant toute chose porté par une sécurité
personnelle, qui lui permet d'affronter les turbulences et les pertes
de repères.
« Aspirateur de stress »,
Parce qu'il se sait
suffisamment compétent pour ne pas se croire obligé de le prouver à
tout bout de champ, il est aussi capable d'instaurer un climat de
sérénité quand tout le monde a peur (y compris lui). « C'est un
aspirateur de stress », résume Laurent Buratti, l'orchestre du «
Titanic » à l'esprit. « S'il sait, de surcroît, accepter de ne pas tout
savoir et reconnaître sa difficulté d'être en période d'incertitude, il
autorise aussi ses subordonnés à exprimer leurs difficultés. »
Opportunités
«
Ces périodes de crise sont riches en enseignements et offrent beaucoup
d'opportunités en interne », d'aucuns vont savoir mobiliser leurs
équipes, remonter leur moral et capitaliser sur un fort sentiment
d'appartenance. « D'autres prendront l'initiative de décisions brutales
: des séparations par exemple », constate Bénédicte Haubold, fondatrice
d'Artélie Conseil, un cabinet spécialiste des situations humaines
délicates. « c'est l'occasion de grimper quelques échelons ou de
prendre des positions symboliques », poursuit-elle. Le tissu social est
alors affecté d'une telle manière que certains vont pouvoir saisir
l'occasion de se propulser à l'avant-scène et obtenir des degrés de
liberté inespérés.
NB : Ce sera certainement l'effet OBAMA !!!!
La jeunesse au commande il faudra mobiliser dessus , profiter de ce
vent porteur qui se lève et faire grand échos, se saisir de toutes les
opportunités tous azimuts pour amener le débat de la régénération du
corps décisionnaire au centre du débat, ouvrir définitivement le débat
du passage du relais... en Afrique.